– #ZéroViolence : les jeunes en action contre les violences sexistes et sexuelles dans les écoles nigériennes !

– #ZéroViolence : les jeunes en action contre les violences sexistes et sexuelles dans les écoles nigériennes !

A l’occasion des 16 jours d’activisme, Equipop présente les Jeunes Leaders pour le Plaidoyer (JLP) et leur action : 30 jeunes nigériennes et nigériens, mobilisé·e·s pour que le règlement scolaire des écoles publiques, prévienne, protège et prenne en charge les violences sexistes et sexuelles. 

Pendant deux ans, Equipop a accompagné les JLP dans leur plaidoyer de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) : ateliers, discussions via Whatsapp sur le sexisme, encouragement à la prise d’initiatives, coaching pour la prise de parole en public, renforcement des capacités en communication…  Un soutien technique, opérationnel et thématique qui s’est traduit par un renforcement du pouvoir collectif et individuel de toutes ces jeunes femmes et hommes – dans le cadre du projet Jades II, et en partenariat avec les ONG Lafia Matassa et Solthis.

Les VSS, un problème répandu dans les écoles nigériennes

Dans toutes les écoles où les JLP se sont rendu·e·s pour enquêter, les violences sexistes et sexuelles sont présentes. Les chiffres parlent d’eux même :

Les conséquences de ces violences sont graves, en termes de santé (mentale et physique), d’éducation (échec et abandon scolaire) et de non-protection des droits des enfants et des filles. 

Le tabou du sujet et la stigmatisation des victimes constituent des freins à la libération de la parole et à l’identification du phénomène. En effet, si d’après l’enquête, les élèves citent principalement leurs pairs comme auteur·rice·s, des professeur·e·s sont également responsables de violences. Dans les très rares cas où des professeur·e·s sont incriminé·e·s, la norme est à l’impunité.

Le gouvernement doit agir pour que filles comme garçons puissent apprendre en sécurité. Face aux chiffres et aux témoignages, les JLP interpellent le Ministère de l’Éducation sur la nécessité de revoir le règlement intérieur des établissements publics secondaires. 

 

#ZéroViolence : deux semaines pour briser le tabou

 Afin de libérer la parole et d’interpeller les autorités sur la situation, les JLP ont mené, en octobre dernier, une campagne de communication intense et mobilisatrice autour des résultats de leur enquête et de leurs demandes de plaidoyer. Sur Facebook, Twitter et dans la presse, mais aussi via l’engagement d’influenceur·euse·s très suivi·e·s sur les réseaux sociaux, la campagne #ZéroViolence a permis de toucher près de 200 000 personnes et d’interpeller massivement le Ministère de l’Education. La campagne à occasionné de nombreux échanges digitaux, notamment à l’occasion d’un Tweet up. La campagne a permis d’informer, de sensibiliser, mais aussi de mettre en lumière l’adhésion majoritaire du grand public et en particulier des jeunes nigérien·ne·s à la démarche des JLP.

Un face à face pour demander aux autorités d’agir

Ce plaidoyer par et pour les jeunes a mobilisé et continue de mobiliser la jeunesse et le ministère de l’Education. En effet, le 20 octobre dernier, les JLP ont présenté leur travail et la campagne devant des membres du ministère de Niamey et de Maradi, ainsi que des representant·e·s des parents d’élèves et journalistes. Tous et toutes apportent leur soutien aux JLP. Des audiences avec le Directeur de la Division d’Appui à la Gestion des Établissements (DAGE) ainsi qu’avec le Secrétaire général et Mr. Le ministre de l’Education sont en cours de planification. 

Mercredi 13 décembre prochain, les Jeunes Leaders pour le Plaidoyer rencontre le Ministre de l’Education pour leur partager leurs propositions d’amendement du règlement intérieur (arrêté 0064).