Des dialogues pour transformer Les idées reçues sur les DSSRAJ au Burkina Faso et au Sénégal

Des dialogues pour transformer Les idées reçues sur les DSSRAJ au Burkina Faso et au Sénégal

Suite aux restitutions des résultats des audits sociaux menées par les auditrices du projet Jeunes en vigie (JEV), des mobilisations communautaires et politiques ont eu lieu dans les 6 districts du projet entre août et octobre 2023. Aujourd’hui encore, les questions de non jugements, d’accueil bienveillant, de soins adaptés aux jeunes, de formations des prestataires de santé… restent préoccupantes dans les deux pays. 

Tant que les besoins spécifiques des jeunes ne seront pas compris et entendus, ils et elles ne pourront pas disposer de leur corps en toute quiétude. Depuis 2020, les 90 auditrices du projet ont été empouvoirées à travers des sessions de renforcement de compétences sur les DSSR, les techniques de communication, l’organisation et l’animation de séances de discussions avec les jeunes mais également avec les prestataires de santé. 

S’empouvoirer, c’est « prendre le pouvoir » sur sa propre vie et de jouer un rôle dans sa communauté. Les auditrices ont initié des changements individuels et collectifs pour demander le respect des DSSRAJ dans leur localité.

« Pour moi, une auditrice est une personne qui a été formée et qui est engagée, capable de mener des discussions avec ses pairs, donner de vraies informations pour contribuer au changement. » – Marylène (Réo).

 

Via des activités de mobilisations communautaires : Causeries éducatives, carrés jeunes, dialogues communautaires…,les auditrices ont sensibilisé et ouvert le dialogue sur les questions de la sexualité des jeunes.

Demander de passer à l’action

 

En parallèle des activités communautaires, les auditrices se sont impliquées dans des actions de mobilisation politique au niveau de leur district. Elles ont initié et participé à des rencontres de plaidoyer pour informer les autorités sanitaires locales des violations de droits observées pendant les audits et ont demandé à ces mêmes décideur·euse·s, des prises d’engagements via la signature d’un mémorandum (au Sénégal) et des remises officielles de documents de plaidoyer (au Burkina). 

« Le Président de la délégation spéciale nous a promis de nous intégrer à la rencontre qu’ils ont à la mairie pour venir présenter notre plaidoyer devant tout le conseil pour qu’ils puissent voir ce qu’ils peuvent faire pour améliorer l’accès aux services de santé par les jeunes. » – Zalissa 

La prochaine étape avant la clôture de cette phase 1, est l’interpellation des autorités au niveau national ! Rendez-vous en novembre 2023!