L’argent, l’argent, l’argent… ou son absence

L’argent, l’argent, l’argent… ou son absence

Ce n’est pas seulement un « monde de riches », comme dans la chanson épique d’Abba « Money, Money, Money ». Il « ne semble jamais rester un seul centime […] » pour les organisations féministes non plus ! C’est pourquoi le financement de l’égalité de genre est devenu un thème central de la conférence annuelle des Nations unies sur les droits des femmes, qui s’est tenue le mois dernier à New York.

Avec 360 milliards de dollars nécessaires chaque année pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies en matière d’égalité de genre d’ici 2030, il est essentiel de financer davantage et mieux les mouvements féministes. De nombreuses sessions de la conférence ont discuté des besoins de financement pour l’égalité de genre dans différents domaines tels que l’aide humanitaire, la santé et les droits sexuels et reproductifs, la violence fondée sur le genre et la technologie féministe.

L’écart entre les fonds dont nous avons besoin et ceux qui sont actuellement disponibles est considérable. Selon l’étude 2013 de l’AWID sur le financement du féminisme, le financement médian d’une organisation féministe est de 20 000 USD. Après une décennie d’augmentation constante, la part de l’aide publique au développement (APD) consacrée à l’égalité des sexes a chuté en 2021. Cette situation est d’autant plus préoccupante que, selon une étude de l’AWID, seuls 0,4 % des fonds consacrés à l’égalité de genre parviennent effectivement aux organisations féministes. Inexplicablement, le secteur humanitaire est celui qui reçoit le moins de fonds d’APD pour soutenir l’égalité de genre, alors que les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables en temps de crise.