L’après-Forum Génération Egalité
40 milliards de dollars pour l’égalité, au total, ont été annoncés à Paris début juillet 2021, dont 23 milliards de la part des États. Ce chiffre agrégé, impressionnant sur le papier, restera une abstraction si chaque engagement individuel ne se concrétise pas.
Equipop et ses partenaires vont désormais particulièrement œuvrer au suivi des engagements pris par les États d’Afrique de l’Ouest sur les DSSR et par la France. Nous projetons de soutenir le travail de redevabilité officiel du FGE qui sera mis en place sous l’égide d’ONU Femmes, mais aussi en continuant à appuyer les divers mouvements associatifs auxquels nous participons. La participation des jeunes à ces processus de suivi et à la mise en œuvre des politiques publiques qui en découlent est un des grands axes à consolider. La pérennité des financements parvenant aux associations féministes en est un autre, peut-être le plus important si l’on désire que les pistes esquissées au FGE engendrent des changements transformatifs.
Interview d’Oumou Salif Touré, membre du Réseau des Jeunes Féministes d’Afrique de l’Ouest, présente lors du FGE à Paris.
En juin dernier, le FGE a réuni les États, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé afin de définir une série d’actions concrètes faisant progresser l’égalité femmes-hommes et les droits des femmes dans le monde, dans six domaines. En tant que membre du réseau des jeunes féministes, il est très important de nous positionner pour l’après FGE.
Six pays du Partenariat de Ouagadougou (le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Niger et le Togo) se sont mobilisés sous le leadership du Burkina Faso, co- leader de la coalition d’action DSSR, pour élaborer des engagements communs.
Au total, le Ministre de la Santé du Burkina Faso a présenté à Paris huit engagements portant entre autres sur l’éducation à la vie familiale, la coordination des actions, l’allocation des ressources en faveur de la santé, la promotion du dialogue social inclusif national sur l’abandon des VBG, l’amélioration de l’accès des jeunes aux services de SR/PF.
Un processus d’appropriation de ces engagements et un suivi accru au niveau de nos différents pays est plus que nécessaire pour aboutir à une mise en œuvre effective et s’assurer que le FGE enclenche une dynamique sous-régionale pour l’égalité de genre.