– Installation du Haut Conseil à l’Égalité 2019-2021
Le 10 septembre 2019, le troisième mandat du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes a officiellement débuté. Equipop contribuera aux travaux du HCE jusqu’en 2021. Retour sur les enjeux énoncés lors de la réunion d’installation.
Fin juin 2019, Equipop avait été nommée au Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, en tant que membre du collège des associations. Le 10 septembre, le HCE a été officiellement installé, en présence de la cinquantaine de membres et des membres invité·e·s.
La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations a tout d’abord énoncé l’un des objectifs du HCE : permettre un dialogue « entre le gouvernement et la société civile organisée ». Et Marlène Schiappa de souligner que s’il est constructif, ce dialogue se transformera en politiques publiques.
Marlène Schiappa a rappelé le principe d’indépendance qui doit guider les travaux du HCE, ainsi que sa capacité d’auto-saisine et d’auditionner, recevoir ou interpeller les membres du gouvernement. Parmi les thématiques prioritaires, elle a mentionné le besoin de documenter la notion de quotas, ainsi que le Forum Génération Égalité (Pékin+25) qui se tiendra à Paris en juillet 2020.
Une expertise à mettre au service du plus grand nombre
Après avoir salué l’action de Danielle Bousquet et de son équipe lors des deux mandats précédents, la présidente, Brigitte Grésy, a présenté le HCE comme une institution « indépendante, pluraliste et audacieuse », dont les trois missions seront d’évaluer les politiques publiques, d’aiguiller et d’accélérer le changement en portant des positions courageuses, et de faire émerger de nouveaux sujets. La diversité des parcours et la solidité de l’expertise des membres devront se traduire par la production de rapports et d’avis à la fois pointus et accessibles au grand public.
Les président·e·s des cinq commissions ont ensuite listé les sujets qui structureront leurs travaux, et plusieurs membres ont évoqué d’autres thématiques à mettre à l’agenda. Dans le désordre : budgétisation sensible au genre, inégalités territoriales, éducation complète à la sexualité, etc.
La diplomatie féministe dans un contexte international tendu
Equipop siégera dans la commission « droits des femmes, enjeux internationaux et européens », qui compte dix membres. La présidente, Martine Storti, a relevé le caractère paradoxal du contexte international actuel : d’un côté, un retour des conservatismes, et de l’autre une remontée en force des mouvements féministes.
Equipop s’investit dans une dynamique de co-construction des politiques avec l’État français depuis une douzaine d’années, de la première stratégie « genre et développement » du ministère des Affaires étrangères à la « Stratégie internationale de la France pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2018-2022) », en passant par une implication dans les travaux du G7 en 2019 à travers le Women 7. Participer au travail de cette commission du HCE, notamment en contribuant à la réflexion sur ce qu’est une diplomatie véritablement féministe, est la continuation logique de l’engagement d’Equipop dans le domaine.