A Niamey, dialogue et réflexion entre acteurs·rices au service de la santé des jeunes !
Les 17 et 18 juillet dernier, à Niamey, se réunissaient les acteurs et actrices du projet JADES (Jeunes et Adolescents en Santé). Ce projet est mené au Niger depuis mars 2016 par Solthis et Lafia Matassa, avec l’appui technique d’Equipop. Durant deux jours d’intenses échanges, les participant·e·s ont pu réfléchir, grâce à la méthode Equipop Lab, à de nouvelles activités pertinentes et efficaces pour la santé des jeunes.
Deux années fertiles en activités et déjà de nombreux changements visibles
Après deux ans, cette rencontre a permis aux jeunes pairs éducateurs·trices, parents d’élèves, professeurs, personnels de santé, représentants d’associations et des ministères de faire le point sur les avancées du projet. Au-delà du grand nombre d’outils de communication produits (kits planification familiale, sketchs de qualité, banderoles, etc.), c’est surtout l’important travail de sensibilisation et de formation réalisé qui a été au centre des débats. Grâce aux actions effectuées avec les jeunes, les personnels techniques, les leaders coutumiers ou encore les parents d’élèves font le constat d’un environnement globalement plus favorable aux droits et à la santé sexuels et reproductifs (DSSR) des jeunes.
Avant, pour les premières causeries à l’école, on nous chassait ou il n’y avait personne. On persiste, on persiste, et maintenant on (les enseignant·e·s) vient nous chercher pour venir parler aux élèves. Soraya Siradji, Maradi
Le design thinking au service de la conception de nouvelles activités innovantes
Afin de trouver des activités innovantes et complémentaires à celles du projet, la méthodologie des Equipop Lab a été adaptée et utilisée durant l’atelier. Accompagné·e·s par Equipop, les participant·e·s ont réfléchi sur plusieurs thématiques : l’amélioration du dialogue parents-enseignants, promotion des DSSR des jeunes dans les écoles non formelles, amélioration de l’annonce de la séropositivité par les parents d’enfants PV-VIH… Pour chacune des problématiques abordées, les participant·e·s ont défini des activités envisageables, qu’ils ont ensuite déclinées et testées, le tout avec la méthode du design thinking. Les actions les plus pertinentes et réalisables à court ou moyen terme ont été sélectionnées pour être mises en œuvre d’ici la fin du projet, comme par exemple la mise en place d’interventions et d’activités de sensibilisations lors des assemblées générales de rentrée des parents d’élèves. D’autres activités ont été proposées dans le cadre d’une demande de nouvelle phase du projet.
Un dialogue indispensable entre les parties prenantes du projet
Ces deux jours d’ateliers ont donc permis la définition d’activités pertinentes, que les différents groupes liés au projet ont pu s’appropriées. Dans un contexte marqué par le tabou sur la sexualité des jeunes, il est nécessaire de conjuguer des activités de sensibilisation, de mobilisation sociale et politique à des activités purement médicales. Plus encore, réunir des personnes formées et d’horizons divers pour prendre le temps d’une conception commune est indispensable pour des activités adaptées et durables. Cela passe par la formation des parties prenantes des projets et la création d’espaces de dialogue ouverts, comme ceux permis par les Equipop Lab.