– Droits des femmes et filles migrantes et violences sexistes et sexuelles : Equipop engagée sur le terrain !

– Droits des femmes et filles migrantes et violences sexistes et sexuelles : Equipop engagée sur le terrain !

Prévenir les violences sexuelles et sexistes (VSS) et plus particulièrement les mutilations sexuelles féminines (MSF) et les mariages et unions forcés et précoces (MFP) et favoriser l’accès aux services de soutien pour les femmes et filles concernées, tel est l’objectif du projet SAFE lancé dans cinq pays d’Europe en juin 2025. Au centre du projet : un groupe de volontaires menant des actions de sensibilisation, de soutien aux victimes et de formation professionnelle.

Appuyé par la Commission européenne dans le cadre de son programme Citoyenneté, égalité, droits et valeurs, le projet est mis en oeuvre par un consortium  constitué d’associations européennes : Terre des femmes pour les actions en Allemagne, Akidwa en Irlande, Action Aid en Italie et Save a girl, save a generation en Espagne, Equipop en France ainsi que du réseau européen End FGM European Network. Pendant deux jours, les cinq partenaires se sont retrouvés à Rome pour lancer le projet et planifier les actions.

Deux types de violences sexistes et sexuelles souvent invisibilisées 

Reconnaissant le continuum des violences subies par les femmes et les minorités de genre en raison de leur sexe, identité de genre ou orientation sexuelle, les partenaires ont choisi de mettre l’accent sur un groupe particulièrement minorisé : les femmes et filles migrantes – et sur deux types de violences trop souvent méconnues : les mutilations sexuelles féminines et les mariages et unions forcées et précoces (MFP). 

 

En France, ce sont 125 000 femmes qui pourraient être concernées par les MSF et 4% des femmes migrantes et 2% des filles de parent·e·s migrant·e·s nées en France, qui auraient pu subir un mariage ou une union forcée. Trop souvent abordées de manière séparées l’une de l’autre et des autres VSS, les MSF et MFP sont souvent – mais pas toujours – interconnectées dans de nombreuses communautés. Le projet interviendra principalement dans deux régions françaises :  l’Ile de France et Auvergne Rhône Alpes.

Des volontaires au centre de l’action

Première étape de la mise en œuvre du projet  SAFE ? Le recrutement de huit volontaires (2 coordinatrices de groupe et 6 expert.es communautaires). Engagé·es pour une durée de 2 ans, elles et ils joueront un rôle central pour la planification et la mise en œuvre des actions prévues. Ensemble, elles et ils se formeront sur les questions d’égalité de genre, de lutte contre les VSS et des spécificités des MSF et du MFP, tout comme sur les techniques d’animation et les façons de soutenir et d’orienter les filles, femmes et autres personnes concernées par ces violences. 

Renforcer la prévention et le soutien aux personnes concernées 

Une fois formé·e·s, les volontaires mettront ensuite en oeuvre des actions auprès de public variés : formations des professionnels des secteurs de l’éducation, de la santé et de la migration, activités de sensibilisation et d’information destinées aux personnes (femmes, filles, hommes et garçons) des communautés les plus exposées à ces pratiques, actions dans les écoles et centres de formation, échange de pratiques avec les équipes des quatre autres pays pour l’amélioration de la prévention et de la prise en charge dans toute l’Europe.