– Fatima KANDINE – OOAS – FONDEMSAN pour booster l’accès aux services de santé

– Fatima KANDINE – OOAS – FONDEMSAN pour booster l’accès aux services de santé

  1.   Pourriez-vous vous présenter s’il vous plaît ?

Je suis Mme KANDINE Fatima Tidjani, coordinatrice du programme régional Démographie et Santé Sexuelle et de la Reproduction (DEMSAN) à l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS). Mon rôle est de coordonner la mise en œuvre de cette sous-composante, au même titre que toutes les autres composantes du programme DEMSAN.

 

Ce programme a pour objectif général d’accélérer les transitions démographiques dans les pays francophones de la CEDEAO. Plus spécifiquement, il vise à :

  • renforcer le rôle et les missions de l’ OOAS en matière de pilotage et de gestion des connaissances sur les questions démographiques et de santé sexuelle et reproductive (SSR),
  • renforcer le plaidoyer politique en faveur des droits et de la santé sexuels et reproductifs et favoriser l’émergence de la société civile dans ces domaines,
  • renforcer les capacités des Etats membres de la CEDEAO en matière d’élaboration et de mise en œuvre des politiques et stratégies en faveur des droits et de la santé sexuels et reproductifs.

2.   Pourquoi le FONDEMSAN est-il important pour l’OOAS ?

Comme vous le savez, l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) est l’institution spécialisée en santé de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans son rôle d’offrir à la population de la sous-région le niveau le plus élevé de soins de santé, elle a accordé une place importante à la santé de la reproduction dans le cadre de la promotion de la santé de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent·e, jeune dans l’espace CEDEAO. Ceci afin de contribuer à la réduction de la morbidité et mortalité maternelles et néonatales, à la réduction de la morbidité et mortalité infanto-juvéniles ainsi que de promouvoir la santé des adolescent·e·s et jeunes.

 

A cet effet, l’OOAS – avec l’appui de ses partenaires – a mis en place le  FONDEMSAN pour promouvoir la santé de la reproduction en explorant plusieurs angles d’interventions destinées à booster la demande et l’utilisation des services de santé. Le but poursuivi par ce fonds est de favoriser l’émergence d’une société civile dynamique et capable d’induire des changements en faveur des droits et de la santé sexuels et reproductifs dans l’espace CEDEAO. Ce fonds a pour vocation d’appuyer des initiatives de mobilisation sociale et politique de la société civile ayant un impact significatif sur l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des adolescent·e·s et des jeunes dans les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

 

L’OOAS compte sur les OSC, et c’est ce qui justifie leur choix pour accompagner les pays à atteindre la population jusqu’au dernier km.

3.   A mi-parcours, quelles premières leçons tirez-vous de la mise en œuvre du Fondemsan et comment voyez-vous la suite ?

Nous pensons qu’à ce stade de mise en œuvre les leçons que nous tirons sont très positives. Je voudrais souligner l’avantage de mettre les OSC en consortium. Cette dynamique de travail montre clairement l’efficacité de la collaboration entre elles, chacune avec un profil unique et différent permettant le partage et l’apprentissage mutuel. Nous notons également une amélioration continue de la capacité administrative et financière des OSC au fur et mesure que nous recevons leurs rapports d’étape.

 

Nous avons déjà constaté au cours des supervisions l’engagement fort des collectivités territoriales et des communautés. Nous remercions très sincèrement Equipop, opérateur de mise en œuvre de FONDEMSAN par délégation de l’OOAS, pour son accompagnement.