– Label ampli – “Travailler sur les basics pour devenir une organisation professionnelle” Interview de Mariette Montcho, ROJAELF Bénin

– Label ampli – “Travailler sur les basics pour devenir une organisation professionnelle” Interview de Mariette Montcho, ROJAELF Bénin

Mariette Montcho est Directrice Exécutive du Réseau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders–Bénin (ROAJELF-Bénin). L’organisation rassemble des femmes de moins de 35 ans et œuvre pour le leadership féminin à travers des actions de plaidoyer, de formation et de sensibilisation. Début mars, le ROAJELF-Bénin, a reçu le Comité de labellisation.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la préparation de la mission du Comité de labellisation ? 

A vrai dire, cela n’a vraiment pas été difficile pour nous. Depuis 2 ans, notre organisation, le ROAJELF-Bénin, est accompagnée par Equipop. En 2 ans, nous avons eu le temps de travailler sur les basics pour devenir une organisation professionnelle. Lorsque, en décembre, nous avons reçu la liste des pièces à fournir en prévision de la mission du Comité de labellisation, nous étions prêtes. Pour tout vous dire, nous avions aussi décidé de demander le niveau 1 du Label Ampli. Nous étions quasiment sûres de répondre avec satisfaction à toutes les exigences. Si nous avions prétendu au niveau 2, nous aurions peut-être eu plus de difficultés. Ce sera pour une prochaine étape.

 

Quels arguments vous semblent pertinents pour convaincre une organisation de s’engager dans ce processus ?

Le processus de labellisation suit des étapes bien définies. Un élève qui prépare son BAC sera plus rigoureux dans ses études. Il travaillera à renforcer son niveau dans  les matières où il est moins performant afin de réussir avec brio son examen. C’est le même schéma. Quand on se met dans le processus de labellisation, cela nous permet d’être plus rigoureux en termes de gestion et d’organisation de nos structures. Le processus nous amène à faire un diagnostic interne afin de questionner le mode de gestion de nos structures afin de corriger les failles. Tant qu’on ne le fait pas, on ne sait pas quel est notre niveau de qualité et d’organisation. Je me rappelle d’une phrase de ma comptable : « cette mission nous a permis de mettre tous les documents en ordre et de les classer comme il se doit ». N’importe quel partenaire ou auditeur qui viendrait chez nous trouvera les chronos déjà renseignés. Cela ne peut qu’être profitable pour la structure.

 

Qu’est-ce que l’accompagnement par Equipop change pour la structure ?

Equipop a fait grandir le Roajelf Bénin du point de vue institutionnel et organisationnel. Depuis 2018 que la collaboration entre le réseau et Equipop a commencé, notamment à travers les fonds féministes, les fonds DO et le partenariat stratégique, sans oublier les différents accompagnements, le ROAJELF-Bénin s’est consolidé. 

Aujourd’hui, nous disposons des documents élémentaires pour une structure qui se veut professionnelle. Je peux citer : un plan stratégique assorti d’un plan d’action triennal, un manuel de procédure administratif et financier, un manuel de gestion de ressource humaine, un plan de communication, un charte graphique, un logiciel de comptabilité, des états certifiés pour 2019-2020 etc. 

 

Comment comptez-vous communiquer sur la Label Ampli ?

Il se trouve que nous partageons nos locaux avec Jeunes Volontaires pour la Santé (JVS), une autre organisation suivie par Equipop et qui a reçu le Comité de labellisation. Quand la mission a pris fin, nous avons estimé que ça avait bien marché. Lorsque nous aurons officiellement le label, nous comptons organiser une émission télé pour pouvoir faire comprendre aux partenaires que nos structures ont vraiment grandis sur le plan institutionnel et financier. Nous allons également publier au niveau des journaux du pays et sur les réseaux sociaux pour expliquer que nos organisations sont dans une vraie démarche de professionnalisation et méritent d’être accompagnées.