– Construire des alliances stratégiques en Cote d’Ivoire

– Construire des alliances stratégiques en Cote d’Ivoire

Dans le cadre d’un projet visant à renforcer le rôle de la société civile ivoirienne pour la promotion des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) dans le pays, 6 organisations de la société civile (OSC) sont mobilisées, avec le soutien d’Equipop, pour influencer les politiques nationales et locales en faveur de la planification familiale (PF). Les premières activités vont bon train, avec le concours d’allié·e·s de choix.

Une alliance avec le Comité des Jeunesses Communales du District d’Abidjan

ONEF, RIJES et LEADAFRICAINE mènent actuellement un plaidoyer pour la prise en compte des DSSR/PF des adolescent·e·s et des jeunes dans les plans et budgets de trois communes du district d’Abidjan. Dans ce cadre, ces OSC ont sollicité l’appui du Comité des Jeunesses Communales du District d’Abidjan (COJEDA). Cette alliance permet de donner plus de poids au plaidoyer et de faire porter la voix des jeunes, à travers les jeunesses communales, auprès des maires du district.

 

La collaboration a été consolidée lors d’un atelier de concertation en mai à Abidjan. Les membres du COJEDA ont ainsi été sensibilisés à la thématique DSSR/PF afin de pouvoir relayer les messages de plaidoyer. Ils ont également participé à l’élaboration d’un manifeste sur la prise en compte des DSSR/PF des adolescent·e·s et des jeunes, qui sera signé notamment par les jeunes des communes. Une collaboration fructueuse s’annonce, gage d’un plaidoyer solide !

Un consensus au sein de la société civile ivoirienne sur la délégation des tâches

La mise en œuvre de la délégation des tâches (DT) – une approche permettant à des catégories additionnelles de prestataires, par exemple agent·e·s de santé communautaires, d’offrir certaines méthodes de PF – est un enjeu majeur si la Côte d’Ivoire souhaite atteindre l’objectif d’un taux de prévalence contraceptive (méthodes modernes) de 36% d’ici 2020.

 

Trois OSC (le MESSI, l’AFJCI et l’ASAPSU) ont allié leurs forces pour porter ce plaidoyer au plus haut niveau. Face à l’ampleur des barrières à lever, ces OSC ont fait du dialogue et de la collaboration avec l’ensemble de la société civile ivoirienne une priorité. A cet effet, un atelier de concertation impliquant les acteurs clés de la société civile a eu lieu en juin dernier. L’objectif de cet atelier était avant tout de poser les bases d’un consensus et d’un langage commun sur la DT entre OSC de divers bords : associations professionnelles (gynécologues/obstétricien·ne·s, infirmier·e·s, sages-femmes), OSC et ONG de santé (AIBEF, EngenderHealth, Médecins du Monde), réseaux de plaidoyer (Réseau de Champions en Plaidoyer pour le Financement Adéquat de la Santé en Côte d’Ivoire), jeunes leaders… Les bases d’une alliance pour un plaidoyer concerté en faveur de la DT sont donc posées.

Et la suite ?

Le plaidoyer est un effort collectif dans lequel l’ensemble des parties prenantes a son rôle à jouer. Le soutien des jeunesses communales et d’OSC porteuses d’enjeux diversifiés ne pourra être qu’un atout pour obtenir des décideur·e·s les engagements escomptés.