– VBG au Burkina Faso : 30 agent·e·s de santé des CSPS outillé·e·s
Dans le cadre de la mise en oeuvre du projet « Droits et santé des femmes au Burkina : Prévenir et réduire les vulnérabilités en contexte de crise et post-crise Covid 19 », l’Association des Femmes Juristes du Burkina Faso (AFJBF) a initié du 16 au 18 Mars 2022, la 2e session de formation de 30 agent·e·s de santé des CSPS de Ouagadougou. Il a été question principalement pour ces 30 prestataires de santé de renforcer leurs connaissances sur les différentes formes de violences basées sur le genre (VBG) et les conséquences sur les victimes.
Afin d’assurer et d’améliorer la prise en charge holistique (médicale, juridique, judiciaire et psychologique) des femmes survivantes de violences basées sur le genre, l’AFJBF a procédé au renforcement de capacité de 30 prestataires de santé de la région du Centre. Selon la vice-présidente de l’association, il s’est agi d’échanges interactifs sur la définition des VBG ainsi que ses causes et conséquences. Les participant·e·s ont pu en apprendre davantage sur les dispositions légales en matière de VBG et les différents voies de recours judiciaires existant au Burkina Faso. “ A travers cette formation nous avons voulu sensibiliser le personnel soignant dans la prise en charge des victimes selon leurs spécificités” a-t-elle souligné.
Venu·e·s de différents districts sanitaires de la région, les agent·e·s de santé ont été capacité·e·s sur les techniques d’écoute, de counseling, de médiation ; de même que sur les voies de recours relatives aux VBG. Il a aussi été question de les informer sur les structures vers lesquelles orienter les femmes victimes de violences. Au cours de cette session, des partages d’expériences ont été au rendez-vous et les participant·e·s ont témoigné leur satisfaction sur les enseignements reçus.
Selon Mme Dabo/Ouédraogo Fatimata, sage-femme au CMU secteur 19 de Ouagadougou, la session sur les 3 jours a été édifiante. “Nous avons eu des éclaircissements sur la définition du concept VBG et savons maintenant que les VBG concernent non seulement les femmes mais aussi les hommes” a-t-elle indiqué. Pour elle, la formation reçue aura un impact significatif sur leur manière de travailler et leurs relations avec les victimes.
« Les cas de violences sont des cas que nous rencontrons tous les jours dans notre domaine professionnel, parce que la plupart des victimes, surtout les femmes, viennent vers nous. Avant cette formation, nous avions des difficultés pour la prise en charge. Nous ne savions pas vraiment quoi faire et nous leur donnons que les soins infirmiers. Avec cette formation nous connaissons mieux les voies de recours” a-t-elle .