– SEN DA YA FOO : UN DISPOSITIF WHATSAPP POUR DENONCER LES VIOLATIONS DES DROITS DES JEUNES ET ADOLESCENT·E·S
Tout l’enjeu du projet Sen Da Ya Foo est d’éveiller les consciences pour le respect des droits des jeunes et adolescent·e·s en matière de santé reproductive/planification familiale (SR/PF). Le dispositif Whatsapp développé dans le cadre de ce projet, permet de mettre en lumière les cas de violation de l’accès des jeunes et ados aux services et à l’information et de mettre les autorités face à leurs engagements afin d’assurer leur bien-être.
Des services et des informations non accessibles aux jeunes
Au Burkina Faso, jeunes et adolescent·e·s sont confronté·e·s à des défis en matière de Santé sexuelle et reproductive. Cela se manifeste à travers l’âge du mariage : 6 % des jeunes filles de 15-19 ans sont mariées avant l’âge de 15 ans (EDS 2010), le faible taux d’utilisation des méthodes contraceptives qui est de seulement 15.3 % (EDS 2010), ou encore l’inadéquation des conseils fournis. Ces situations trouvent notamment leur source dans le fait que de nombreuses les personnes ne peuvent avoir accès à des services et une information de qualité.
Fort de ce constat, le consortium Alliance Droits et Santé du Burkina Faso, composé de l’association SOS Jeunesse et Défis (chef de file), de l’association Songui Manégré/ Aide au Développement Endogène (ASMADE) et de la Marche Mondiale des Femmes (MMF) ont mobilisé leurs partenaires au cours d’un atelier d’incubation pour réfléchir sur les droits et santé sexuels et reproductifs des jeunes et des adolescent·e·s. Ces échanges ont abouti à la mise en place d’une stratégie de recueil des cas de violation de droits d’accès aux services et à l’information sur la SSRAJ.
Un dispositif novateur de collecte de données pour faire bouger les lignes
Le dispositif développé dans le cadre de ce projet est novateur. La collecte d’informations utilisera le réseau social Whatsapp ainsi que des campagnes radiophonique et digitale (#Dismoitout) pour permettre aux victimes ou témoins de situation de violation de droits d’accès aux services et à l’information sur la SSRAJ et de faire un signalement. Les personnes seront ensuite orienté·e·s vers des structures pour un soutien et la résolution de leur situation. Suite à la phase de collecte des différents témoignages qui durera trois mois, les données seront capitalisées et permettront de mener une campagne de plaidoyer à l’endroit des décideurs·deuses pour le respect des textes, lois et engagements pris pour un meilleur accès aux services DSSRAJ.
Le projet sera mis en œuvre dans les régions du Centre (Ouagadougou) et du Centre-Ouest (Koudougou, Léo). Les acteurs·trices sont largement investi·e·s dans ce projet qui permettra une prise de conscience des autorités sur la nécessité de faire respecter les droits des jeunes et des adolescent·e·s mais aussi d’améliorer les connaissances de ces derniers·ères en matière de sexualité et de la procréation.