– L’action d’Equipop vis-à-vis de la France
En 2021, alors que la France accueillait le Forum Génération égalité (FGE), Equipop a déployé un fort plaidoyer en France, à la fois pour influencer l’organisation générale du FGE, puisque le gouvernement français y avait un rôle décisionnaire, et les politiques publiques françaises.
Pour cela, Equipop a œuvré dans différents espaces, le principal ayant été le Collectif Générations Féministes, réunissant une cinquantaine de structures. Avec quatre autres associations, Equipop faisait partie du secrétariat du collectif, qui a mené des actions constantes, nécessitant une grande adaptation au contexte changeant. Les échanges avec les autorités ont été nombreux, au niveau technique ou au niveau ministériel. Les messages de la campagne qui a structuré l’année 2021, #StopTalkingStartFunding, se concentrant sur les financements pour mettre fin aux violences basées sur le genre, ont été adressés au plus haut niveau, lors d’une rencontre avec Emmanuel Macron le jour del’ouverture du FGE.
Pour une politique extérieure féministe
Ces démarches liées au FGE se sont effectuées en cohérence avec le plaidoyer que nous menons plus généralement pour la mise en œuvre d’une réelle politique extérieure féministe. Cette année, Equipop a contribué aux travaux du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes, notamment au rapport « La diplomatie féministe, D’un slogan mobilisateur à une véritable dynamique de changement ? », remis à deux ministres, ainsi qu’à la préparation de la présidence française de l’Union européenne en 2022.
« Dédier à minima 0,1% du PIB de chaque État à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles ; garantir et faciliter l’accès à la justice pour les victimes. »
En tant que cheffe de file de la commission genre de Coordination SUD, Equipop a contribué à un dialogue clé avec les opérateurs de la politique de développement française, pour faire évoluer les pratiques vers une meilleure et concrète intégration de l’approche genre dans les programmes. Equipop a en particulier apporté son expertise dans la construction du Fonds de Soutien aux Organisations Féministes, géré par le ministère des Affaires étrangères et l’AFD, et dont l’existence était en grande partie due au plaidoyer des associations l’année précédente. Ces actions se sont articulées avec un suivi des longs travaux parlementaires autour du projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales (LOP-DSLIM), qui ont conduit à l’inscription de la diplomatie féministe dans l’article 1er, et l’engagement de 75% de projets avec le genre comme objectif significatif et 20% comme objectif principal.