Le 9 janvier débute à Dakar, le Lab d’incubation national pour le projet Sansas. Le Lab d’incubation réunira des jeunes et des organisations de la société civile qui définiront ensemble leur vision pour une meilleure prise en compte des droits à la santé reproductive (DSR) et de l’égalité de genre dans les politiques publiques sénégalaises. Cette rencontre s’inscrit à la suite de cinq Labs organisés dans les zones d’intervention du projet SANSAS à Mbour et dans la région de Sédhiou en 2022. Il s’agira d’enclencher un plaidoyer fort pour la promotion de la santé reproductive des adolescent·e·s et jeunes du Sénégal.
Du 9 au 15 janvier, 25 représentant·e·s de jeunes et d’organisations de la société civile de défense des droits des jeunes, des femmes et de lutte contre les inégalités femmes-hommes, et les membres du consortium du projet SANSAS se retrouveront à Dakar. Durant 5 journées d’échanges et de réflexion, animées selon la méthode des Labs d’incubation d’Equipop, elles et ils co-construiront un projet de plaidoyer à mettre en œuvre au niveau national sur la santé reproductive et l’égalité de genre. Ce plaidoyer sera porté auprès des décideur·e·s politiques. La voix des jeunes sera ainsi amplifiée pour avoir un réel impact sur les politiques publiques concernant la santé reproductive et l’égalité de genre au Sénégal.
Le modèle des Labs d’incubation
Ce lab national s’inscrit dans la continuité des cinq lab précédents organisés entre fin mai et début juin 2022 dans les départements cibles du projet : Sédhiou, Goudomp, Bounkiling et à Mbour. Ces labs ont rassemblé une soixantaine de jeunes leaders formé·e·s par les ONG Equipop et RAES sur les thématiques relatives aux DSR, genre, leadership et plaidoyer et des personnes ressources venant des OSC, des districts sanitaires et des collectivités locales. L’objectif de ces labs est d’incuber des plans d’action de plaidoyer par les jeunes et pour les jeunes, au niveau des districts d’interventions du projet afin de les mettre au cœur du processus de changement concernant leurs DSR. De leurs échanges, ont émergé les thèmes suivants : amélioration de l’accès à la santé de la reproduction, lutte contre l’exploitation sexuelle, prévention des viols, l’éradication des grossesses précoces en milieu scolaire.
[vc_video link= »https://youtu.be/5pi0kv06c9M »]C’est d’ailleurs l’ambition globale du projet SANSAS (SANté reproductive des Adolescent·e·s et jeunes du Sénégal) dans lequel s’inscrivent ces Labs d’incubation. Mené en consortium par Solthis (cheffe de file), ENDA santé, LARTES, RAES et Equipop, le projet SANSAS vise à l’amélioration de l’accès aux droits à la santé reproductive des jeunes au Sénégal, en particulier des jeunes filles, jeunes femmes et jeunes vulnérables. L’approche du projet est orientée vers le changement de comportement, le renforcement des capacités et l’empowerment des bénéficiaires, notamment des jeunes femmes et jeunes hommes, en impliquant leur participation active à toutes les étapes du cycle du projet. Les indicateurs sensibles au genre relevés par la recherche opérationnelle s’assureront de l’impact du projet.
Le projet Sansas
Selon l’organisation Solthis : “Le Sénégal présente des indicateurs assez faibles en matière de santé reproductive (SSR), notamment en termes de réalisation des droits reproductifs pour les jeunes et adolescent.es (J&A). (…) Le pays présente toutefois un contexte propice à des actions ciblées sur ces sujets, avec un cadre légal relativement étoffé, bien que largement non appliqué, une société civile active et rassemblant un large panel d’acteur·trice·s, et plusieurs interventions menées par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) du pays en complémentarité desquelles il est possible de s’inscrire dans une logique de renforcement, prolongement et mise en synergie des initiatives.” D’une durée de 4 ans (février 2021- février 2025), le projet SANSAS a pour ambition de favoriser l’accès à des services de santé de qualité et adaptés, de promouvoir l’éducation à la santé reproductive des jeunes et diminuer les inégalités de genre et les violences qui en découlent. Des interventions seront assurées en milieu scolaire et extrascolaire et autour de la mobilisation sociale et politique à l’échelle locale et nationale. Ce projet innovant de par son intégration de la recherche opérationnelle et de la promotion de l’autosoin, permettra, notamment grâce au transfert de connaissances, de nourrir le débat public à échelle locale, nationale et sous régionale, afin d’avoir un impact pérenne sur les DSR au Sénégal et par extension, en Afrique de l’Ouest.
