– Mettre fin aux MGF : Le Burkina Faso s’engage

Le Burkina Faso a abrité du 22 au 25 octobre, une conférence internationale sur les mutilations génitales féminines, à Ouagadougou. Organisée par l’Union Africaine, sous le leadership de Son Excellence le Président du Faso et en collaboration avec le Programme conjoint de l’UNFPA et de l’UNICEF pour l’élimination des mutilations génitales féminines, cette conférence a accueilli des acteurs·trice·s politiques, des organismes et associations de lutte contre les mutilations génitales féminines venu·e·s de tous les continents. Equipop et ses partenaires du Burkina Faso (SOS/JD) et du Mali (AMSOPT) étaient aussi de la partie. 

Le Premier ministre du Faso, Paul Kaba THIÉBA, a, au nom de son Excellence Monsieur du Faso, ouvert les travaux de la Conférence internationale sur les mutilations génitales féminines (MGF), placés sous le thème: “Galvaniser les actions politiques en faveur de l’élimination des mutilations génitales féminines”. Dans son Discours, le Premier ministre a souligné que le choix du Burkina Faso d’organiser cette conférence témoigne de l’engagement du gouvernement burkinabè à soutenir les actions visant à mettre fin aux pratiques de mutilations génitales féminines :

« C’est à travers la conjugaison des politiques nationales en rapport avec les politiques sous-régionales et sur le plan continental que nous pourrons atteindre l’élimination totale des MGF d’ici à 2030. L’excision est une pratique ancestrale à laquelle on doit absolument mettre fin car elle porte atteinte aux droits des femmes »

Présente à cette conférence, la Ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laurence Marshall Ilboudo, a quant à elle rappelé que « le Burkina Faso n’est pas à l’abri de cette pratique rétrograde, à laquelle 68 millions de filles et de femmes pourraient être exposées avant 2030 dans le monde ».

Les efforts déployés par le Burkina Faso ont permis d’aboutir à des résultats encourageants. En effet, le taux de prévalence de l’excision des 0 à 14 ans est passé de 13,3% en 2010 à 11,3% en 2015, soit une baisse de 2 points de pourcentage en 5 ans. Et pour les femmes de 15 à 49 ans, la prévalence a baissé de 8 points de pourcentage, passant de 75,8% à 67, 6%. Par contre, selwon Diakité Aïssata Traoré, Ministre malienne de la Promotion de la femme et de l’enfant, « au Mali la situation est alarmante, parce que le taux de prévalence de la tranche d’âge de 0 à 49 ans est de 91% et pour les 0 à 14 ans, ce taux est de 75 %, ce qui représente l’un des taux les plus élevés ». 

En effet, dans le monde, on estime à 200 millions de victimes de mutilations génitales. Cette pratique est plus présente sur les continents africain et asiatique. Certains pays africains, tels que la Somalie, la Guinée et Djibouti, restent les pays avec le taux de mutilation le plus élevé : 98 % des filles subissent des mutilations génitales dans le premier, 97 % dans le second et 93 % dans le troisième. 

Equipop à travers son projet Protéger les Prochaines Générations (PPG), est résolument engagé dans la lutte contre les pratiques des mutilations génitales féminines en France et en Afrique de l’Ouest. 

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