Depuis le 10 septembre, Equipop a lancé la formation des agents de changement du projet européen Change Plus financé par la Commission Européenne. L’objectif est de leur donner les clés pour promouvoir l’abandon des mutilations sexuelles féminines (MSF) auprès de leurs communautés. A ce jour, nos 6 agents de changement ont pu participer à 2 formations pour mettre le pied à l’étrier.
Etre agent de changement : qu’est-ce que cela signifie ?
Composé de 4 femmes et 2 hommes originaires du Sénégal, Guinée, Mauritanie et Mali, notre groupe a débuté sa première journée de formation avec la définition de leur role et leur valeur ajoutée dans le cadre du projet qui peut se traduire en : mobiliser, sensibiliser et diffuser de l’information. Afin de préparer au mieux nos agents de changement, Sokhna Fall Ba, chargée de mission Equipop et formatrice pour le projet, a rappelé à toutes et tous ce que sont les MSF, leurs conséquences sur la santé physique et psychique des filles et des femmes tout comme le fait qu’il s’agisse d’une violation des droits humains. Leur permettre de contrecarrer les croyances et les arguments justifiant la pratique des MSF dans leurs communautés respectives est également un des objectifs de ces formations. Pour y parvenir, informations et argumentaires clés sont transmis à notre équipe. « Avoir les bagages et les outils nécessaires pour sensibiliser et convaincre est pour nous la clé pour remplir notre mission», nous confiait Dieyneba, fervente défenseuse de la promotion de l’abandon des MSF. Ces échanges sont propices au partage d’expériences de nos agents de changement et de la manière dont les MSF sont pratiquées dans leurs pays d’origine. « Dans mon pays, la Mauritanie, les fillettes sont excisées dès la naissance » nous confiait Fatimata. Un climat de confiance s’est ainsi installé, environnement propice à un dialogue ouvert entre les participant.e.s.
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Genre et relations de pouvoir
Dans la seconde journée de formation, nos agents de changement ont pu se pencher plus précisément sur le lien entre les MSF et des thématiques plus larges du genre, des droits des femmes et des violences basées sur le genre. Au programme réflexion sur la différence entre le concept de « sexe » qui fait référence aux différences biologiques entre les hommes et les femmes et celui de « genre » qui relève de la construction sociale. Les rôles attribués aux femmes et aux hommes diffèrent d’une société à l’autre ; c’est aussi pourquoi les agents de changement sont particulièrement efficaces dans la promotion de l’abandon des MSF ; ils connaissent les relations de pouvoir qui prévalent dans leurs communautés respectives. Après ces deux premières formations une « bonne cohésion du groupe » s’est formée comme en témoigne un des participants. La qualité des échanges confirme la force de l’engagement de nos agents de changement pour l’abandon des MSF ! Suite au prochain épisode.
