– ALLIANCE DROITS ET SANTÉ SE RÉUNIT POUR SOUTENIR L’ACTION COLLECTIVE EN FAVEUR DES DSSR EN AFRIQUE DE L’OUEST !
Depuis 2013, Equipop est membre et appuie techniquement et financièrement le réseau Alliance Droits et Santé : 22 associations de jeunes, femmes, et techniciennes des DSSR présentes dans 6 pays d’Afrique de l’Ouest et engagées pour les droits et la santé sexuels et reproductifs (DSSR) des femmes et des jeunes. Le réseau s’est réuni début juin à Abidjan (Côte d’Ivoire) pour incuber une campagne régionale de plaidoyer contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) et tenir son assemblée générale annuelle.
Renforcer notre positionnement commun sur les VSS pour une mobilisation politique plus efficace
Le 28 mai 2024 a marqué le lancement du “lab d’incubation” de la prochaine campagne de plaidoyer régionale du réseau Alliance Droits et Santé. Ces trois jours d’atelier ont permis aux membres de clarifier leurs valeurs, de renforcer des positions communes sur les VSS et de définir un objectif stratégique et des actions concrètes de plaidoyer. En effet, dans un contexte d’augmentation des VSS en particulier dans les zones de crise, le réseau souhaite mobiliser les autorités gouvernementales des six pays membres (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal) pour l’élaboration et la mise en œuvre effective de plans d’actions nationaux budgétisés pour la prise en charge des survivant·e·s de VSS d’ici octobre 2025.
Les participant.e.s ont également profité de leurs retrouvailles en présentiel pour commencer à penser collectivement l’harmonisation de leurs actions de plaidoyer nationales, identifier des opportunités de mobilisation et mutualisation de leurs ressources, , et affiner les messages de plaidoyer, toujours en synergie.
Partager nos visions pour le réseau, sa gouvernance et la structuration de notre mouvement : une étape cruciale et itérative
A la suite de l’atelier d’incubation de la campagne régionale s’est tenue la rencontre annuelle du réseau, en présence d’une soixantaine de membres déterminé·e·s à consolider leurs acquis, améliorer la gouvernance du réseau et renforcer les capacités et compétences de tous les membres. Cet atelier annuel a ainsi été une opportunité précieuse pour partager les visions, actualiser les missions, discuter de la structuration et du chemin du réseau vers l’autonomie.
Caroline Tapsoba, Présidente du réseau, a ouvert les débats en soulignant l’importance de cette dynamique collective pour la promotion des droits et de la santé des femmes et des filles en Afrique de l’ouest. Elle a présenté les enjeux actuels, notamment la définition des grands axes stratégiques pour 2025-2030 et la révision des vision et missions du réseau pour mieux répondre aux défis changeants et volatiles de nos contextes.En effet, les dernières années ont vu les membres intensifier leurs réflexions pour une meilleure prise en compte du contexte sécuritaire de la région. Cette réflexion prend en considération les conséquences humanitaires, notamment sur les femmes déplacées internes, qui sont plus exposées aux violences sexistes et sexuelles ; mais aussi les conséquences économiques pour les acteur.rice.s de la société civile confronté.e.s à la priorisation politique et budgétaire en défaveur des DSSR dans leurs pays. Les membres s’interrogent également sur une stratégie de prise en compte de l’impact de la crise écologique. Cette analyse se veut globale et a vocation à comprendre comment ces défis interagissent, exacerbent les vulnérabilités des femmes et des filles dans la région et tendent à remettre en question l’accès aux droits. En intégrant ces dimensions, le réseau aspire à formuler des stratégies plus cohérentes et efficaces pour faire progresser les DSSR en Afrique de l’Ouest.
D’autre part, la rencontre a également été marquée par des discussions approfondies sur la gouvernance du réseau. Les membres continuent d’explorer les moyens d’avancer vers davantage d’autonomisation, en renforçant la redevabilité et en promouvant une participation active et inclusive de tous les membres, notamment jeunes. Enfin, la rencontre a été l’occasion de partager les résultats du travail de cartographie des expertises du réseau : un outil en cours de consolidation auquel les membres pourront bientôt se référer en fonction de leurs besoins d’appui et de renforcement de capacités et connaissances mutuelles.
L’Assemblée Générale 2024 d’Alliance Droits et Santé a été un moment crucial pour renforcer les positions communes sur les VSS dans une région aux défis accrus, partager les visions pour l’avenir du réseau et améliorer sa gouvernance autonome et inclusive. En harmonisant les actions de plaidoyer et en développant des stratégies institutionnelles solides, le réseau se positionne comme un acteur de référence en matière de DSSR en Afrique de l’Ouest. Les discussions ont jeté les bases pour une collaboration accrue et une mobilisation efficace des ressources, essentielles pour assurer la pérennité et l’impact du réseau dans les années à venir.