Les Violences Gynécologiques et Obstétricales (VGO), longtemps passées sous silence, ont été au cœur d’une journée de sensibilisation au Lycée Jean Mermoz du Sénégal, organisée dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Cet événement a révélé une jeunesse éveillée, déterminée à combattre ces pratiques qui portent atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux des femmes.
Cette rencontre était la première d’une série d’événements à venir, visant à sensibiliser les élèves de plusieurs lycées du Sénégal. L’objectif est de créer un réseau de jeunes engagé·es et informé·es, prêt·es à se mobiliser contre les violences gynécologiques et obstétricales
De la parole à l’action : une mobilisation inspirante
Lors de cette journée de sensibilisation, plusieurs élèves ont témoigné de la réalité des violences gynécologiques et obstétricales, soulignant que ces pratiques touchent également les jeunes filles :« Quand j’étais plus jeune, j’avais du mal à accepter le contact physique. Un jour, je suis allée voir une gynécologue. Elle m’a touchée brutalement et, quand j’ai crié, elle m’a attrapée. Elle savait pourtant que j’étais autiste. ».Ces témoignages ont rappelé que les VGO ne se limitent pas aux femmes adultes, mais concernent également les filles, parfois exposées à des pratiques médicales intrusives et inadaptées. Loin de se contenter de dénoncer, les élèves ont manifesté une volonté de s’impliquer activement dans la lutte contre les VGO. « On ne peut pas rester silencieuses. C’est notre avenir, notre corps, notre dignité », a affirmé une participante. Certaines d’entre elles sont déjà passées à l’action : une élève a publié un article de blog dénonçant ces pratiques et appelant à un changement dans les mentalités, tandis qu’une autre a écrit un poème sur la résilience et la lutte pour les droits des femmes. Ces initiatives témoignent d’un engagement réel contre ces pratiques.