Saskia Husken, une actrice convaincue de l’importance du préservatif féminin dans la santé de la reproduction

 

 Saskia Husken est chargée de plaidoyer chez Rutgers, organisation qui travaille dans la même dynamique qu’Equipop à l’amélioration des droits et de la santé sexuels et reproductifs.

 

 

 

1- Qu’est-ce qui vous a amené à collaborer avec Equilibres & Populations ?

 

Notre chargée de plaidoyer, Yvonne Bogaarts, travaille depuis plusieurs années avec l’ancien directeur exécutif d’Equipop, Serge Rabier, dans le domaine des droits et de la santé sexuels et reproductifs. Quand ils ont discuté de la partie plaidoyer de notre Programme Commun pour l’Accès Universel aux Préservatifs Féminins (www.condoms4all.org) sur lequel je travaille, ils ont noté qu’il manquait un Business Case sur les préservatifs féminins pour soutenir notre plaidoyer auprès des bailleurs de fonds et des grandes agences. Equipop a ainsi décidé d’investir dans la réalisation de ce Business Case et d’aider à sa diffusion, notamment à travers l’organisation d’une conférence à Paris en Novembre 2014 lors de laquelle je suis intervenue.

 

2- Pouvez-vous nous expliquer quels étaient les objectifs de cette conférence?

 

Cette conférence visait à présenter le Business Case et voir comment il correspondait aux objectifs et réalisations de notre programme d’Accès Universel aux Préservatifs Féminins, ainsi que de présenter les expériences de marketing social de notre pays partenaire, le Cameroun.

 

3- De quelle manière le préservatif féminin peut-il contribuer à l’autonomisation des femmes et des jeunes filles en Afrique subsaharienne?

 

Le préservatif féminin est un contraceptif à l’initiative des femmes, ce qui signifie qu’elles ont le contrôle de leur utilisation. Ce n’est pas le cas du préservatif masculin dont l’utilisation doit bien souvent être négociée avec son partenaire masculin et qui mène à une interruption du rapport sexuel. De son côté, l’utilisation du préservatif féminin ne doit être négociée qu’une seule fois et la femme peut tout simplement le mettre avant chaque rapport sexuel. Les utilisatrices de notre programme confirment qu’elles se sentent beaucoup plus sécurisées et préparées pour l’acte sexuel, car elles peuvent se protéger elles-mêmes.

 

4- A votre avis le préservatif féminin peut-il représenter un moyen efficace pour atteindre les objectifs de santé que les gouvernements sont en train de négocier à New York ? 

 

Absolument. Le préservatif féminin fait parti de la liste de la Commission des Nations Unies sur les produits vitaux pour la santé de la reproduction. Il est actuellement la seule méthode développée qui offre une double protection contre les grossesses non désirées et les Maladies Sexuellement Transmissibles, y compris le VIH. Nous sommes convaincus qu’il doit faire parti de la gamme des méthodes contraceptives accessibles aux populations partout dans le monde. Les hommes, les femmes et les jeunes doivent avoir le droit de choisir la méthode contraceptive qu’ils désirent.

 

5- De manière générale, que retirez-vous de votre collaboration avec Equipop?

 

Equipop fait partie de nos organisations sœurs. Elle a une équipe très engagée et très bien organisée avec qui nous partageons non seulement les mêmes valeurs sur les droits et la santé sexuels et reproductifs pour tous mais aussi la même vision de collaboration avec nos partenaires des pays en développement.