– Pour un G7 féministe

– Pour un G7 féministe

Du 24 au 26 août, les chef·fe·s d’Etat du G7 se retrouvent à Biarritz pour prendre des décisions cruciales. Depuis plusieurs mois, les organisations de la société civile se sont unies au sein du mouvement Women 7 (W7) pour plaider en faveur d’un G7 réellement féministe.

Le 9 mai 2019, 400 féministes du monde entier se retrouvaient à la Maison de l’UNESCO, à Paris pour le sommet Women 7 (W7). Durant toutes la journée, les expert·e·s du monde entier se sont exprimé·e·s autour de deux thématiques : “Changeons de cap : vers des politiques véritablement féministes” et “Les orientations du G7 de 2019 : une lecture critique par le W7”.

Ce Sommet a été une étape cruciale de la mobilisation. Plus de 20 pays, dont tous ceux du G7, étaient représentés : Cambodge, Equateur, Suède, USA … Et particulièrement des pays d’Afrique de l’Ouest : Guinée, Mali, Sénégal… Le mouvement W7 vise à rassembler les voix féministes du monde entier. Ensemble, les organisations membres défendent les droits des femmes et des filles dans le monde dans la perspective, notamment, du G7 qui est, en 2019, sous présidence française. La mobilisation plaide pour que le décideur·e·s du G7, rassemblé·e·s à Biarritz du 24 au 26 août, prennent des mesures politiques et financières en faveur de l’égalité de genre.

Equipop participe activement à ce processus du W7. Pour notre association, l’intégration des questions de genre doit se faire dans toutes les politiques. Le G7 est, en 2019, une étape essentielle pour avancer sur ce terrain, dans la lignée de prochains rendez-vous mondiaux, comme le Forum Génération Égalité,  qui se déroulera en France dans un an pour marquer le 25e anniversaire de la Conférence de Pékin.

Le sommet du W7, rendez-vous mondial des féministes
A la tribune, lors du sommet du 9 mai, se sont succédées de nombreuses femmes comme Ephrasie COULIBALY, militante ivoirienne ; la tunisienne Aya CHEBBI, émissaire pour la jeunesse de l’Union africaine ; Ghada HATEM, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis ; Lyric THOMPSON, directrice des politiques de l’ICRW (International Center for Research on Women) ; ou encore la jeune féministe guinéenne, Hadja Idrissa BAH. Plusieurs des 35 membres du Conseil Consultatif pour l’égalité entre les femmes et hommes ont également participé à une session d’échange avec les membres du W7. Étaient notamment présentes l’actrice Emma WATSON et Katja IVERSEN, Présidente de Women Deliver.

Retrouvez en ligne les vidéos des intervenantes

Le W7, interlocuteur des institutions

En quelques mois, le mouvement W7 a permis de porter les questions féministes sur la scène politique. Tout au long de l’année 2019, des réunions ministérielles se sont égrenées, dont la réunion des ministres de l’égalité du G7 qui se retrouvaient également à Paris les 9 et 10 mai. Animé par les associations Equipop et CARE France, le W7 parvient à faire parler d’une voix forte une centaine d’organisations de la société civile françaises et internationales, conciliant leur richesse et leur diversité.

Durant le Sommet du 9 mai, les membres du Women 7 ont remis aux ministres de l’Égalité présentes ou à leur représentant·e·s leurs Recommandations du W7 pour un G7 véritablement féministe et transformatif (voir document en ligne en français et en anglais).

Les deux principales recommandations du W7 sont :
1 – l’augmentation des ressources financières en faveur des associations féministes
2 – l’accroissement de la participation des femmes et des filles à l’élaboration des politiques dans leurs propres pays mais aussi au sein d’espaces internationaux tels que le G7 et aux processus décisionnels.

Une campagne féministe

Comme l’affirme sa campagne « feministscount.org : le temps passe mais les inégalités persistent », le Women 7 est sans équivoque féministe. Le W7 affirme que le féminisme est un moyen puissant de repenser les sociétés à un moment où cela est vraiment nécessaire. Les revendications pour les droits des femmes interrogent l’ordre, les pouvoirs et les dogmes établis. Ces revendications, profondément transformatives, constituent des leviers déterminants pour construire un monde plus juste, plus durable et finalement plus humain.

L’élan du W7
Enclenché en Italie en 2017, le mouvement W7 a pris son essor dès 2018, grâce aux organisations féministes canadiennes, dans un contexte ou le Canada, sous le leadership de Justin Trudeau, a pour la première fois mis ces questions à l’agenda du G7 et fondé le Conseil Consultatif à l’égalité entre les sexes. Un format repris par la France. Pendant la présidence française, le mouvement Women 7 a pris de l’ampleur. Il rassemble déjà une centaine d’organisations féministes du monde entier.