Consultance – Réalisation d’une étude sur la santé et l’hygiène menstruelle en Afrique de l’Ouest

Consultance – Réalisation d’une étude sur la santé et l’hygiène menstruelle en Afrique de l’Ouest

Présentation synthétique d’Equilibres & Populations 

Créée en 1993, par des médecins et des journalistes dans le contexte de la conférence internationale sur la population et le développement du Caire, Équilibres & Populations (Equipop) travaille à améliorer les conditions de vie et le statut des femmes, facteur essentiel d’un développement juste et durable.

Equipop intervient en particulier pour améliorer les droits et la santé sexuels et reproductifs et créer un environnement favorable à la planification familiale, à l’abandon des mutilations génitales féminines, à l’éducation et au leadership des femmes et des filles, au recul des mariages et grossesses précoces.

Aujourd’hui, Equipop est une structure en développement qui s’appuie sur un réseau de membres et sur 25 salarié·e·s répartis·e·s entre son siège à Paris et son bureau sous régional ouest africain à Ouagadougou au Burkina Faso.

Contexte

Si les menstruations sont un processus biologique, dans de nombreux pays, elles sont considérées comme un tabou. A défaut d’information, de protection et d’hygiène, le bien-être et la santé des femmes sont parfois mis en péril.

La menstruation est une question généralement négligée et, dans bien des pays, un nombre considérable de filles ont des lacunes ou des idées fausses concernant la menstruation, ce qui entraîne de la peur et de l’anxiété et les laissent désarmées lorsqu’elles commencent à avoir leurs règles (Chandra-Mouli et Vipul Patel, 2017).

En Afrique de l’Ouest, les règles sont l’objet de perceptions socio-culturelles négatives, associées à l’impureté ou à la saleté. De nombreux interdits, sociaux ou religieux limitent l’accès des femmes à certaines activités ou lieux (isolement, restrictions alimentaires ou d’activités, ou participation à la prière, par exemple). Quand elles n’entraînent pas de restrictions, les règles sont passées sous silence, entravant ainsi l’accès des femmes à l’information fiable pour gérer ce phénomène naturel.

Aujourd’hui, les programmes de développement abordent principalement la gestion de la santé et de l’hygiène menstruelle (SHM) comme un enjeu de santé et d’assainissement (WASH). Toutefois, les menstruations doivent aujourd’hui être également traitées avec une approche basée sur les droits sexuels et reproductifs d’abord mais également à vivre en bonne santé, à des informations adaptées et fiables et à une éducation adaptée, à vivre en toute dignité et dans le respect de l’intégrité et sécurité, à vivre libre de toute forme de violence et à l’eau et l’assainissement (en qualité, quantité, accès, respect de l’intimité, et dans toutes les sphères concernées de la maison à l’école).

La SHM faisant partie intégrante des Droits et Santé Sexuels et Reproductifs (DSSR) et des programmes d’Education Complète à la Sexualité (ECS), elle peut constituer également une porte d’entrée dans les pays où ces sujets font face à une forte opposition.

Ce changement de paradigme en matière de santé et d’hygiène menstruelle est l’objet de l’étude que souhaite réaliser Equilibres & Populations dans les pays d’intervention du Fonds Français Muskoka (Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo).

Equilibres & Populations (Equipop) travaille depuis plus de 8 ans avec UNFPA, avec comme objectif commun la priorisation des adolescent·e·s et jeunes dans les programmes pour améliorer leurs droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR) et ainsi réduire les grossesses chez les adolescentes et les mariages précoces.

Dans le cadre du Fonds Français Muskoka, dont l’objectif est de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile et promouvoir les droits et la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes à travers le renforcement des systèmes de santé de 10 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du Centre, UNFPA (le Fonds des Nations Unies pour la Population) est l’agence principale sur la santé sexuelle et reproductive des adolescent·e·s et jeunes.

Objectifs

L’objectif principal est de réaliser une étude développant une approche par les droits de la santé et hygiène menstruelle pour UNFPA.

Les objectifs spécifiques sont :

– réaliser un état des lieux de ce qui existe et est fait en matière d’approche par les droits de la santé et hygiène menstruelle, dans les pays Muskoka et en dehors,

– réaliser une étude de cas à partir de l’expérience de la Côte d’Ivoire

– identifier les opportunités d’intervention liant SHM et DSSR pour l’UNFPA et ses partenaires (agences du Fonds Français Muskoka, société civile et gouvernements)

– contribuer à définir le positionnement d’UNFPA sur la SHM au regard de son mandat (DSSRAJ), de son approche (basée sur les droits VS Wash ou genre) et des autres acteurs (UNICEF, UNESCO, etc.),

– établir un résumé exécutif sous forme de brochure, qui synthétisera l’état des lieux et les recommandations, et pourra être utilisée comme outil de plaidoyer

Enfin, l’étude pourra faire ressortir des pistes de formalisation de collaboration entre Equipop et UNFPA.

Méthodologie

La revue de littérature sur la SHM en lien avec les droits et santé sexuelle et reproductive sera basée, entre autres, sur les études en cours d’étude (UNICEF WCARO) ou déjà disponibles (ONUFEMMES, documentation pays et régions UNFPA y compris hors région WCARO).

L’étude de cas sur la Côte d’Ivoire, et deux autres pays à identifier au besoin, seront réalisées à partir de la revue de littérature et au travers de rencontres avec les principales parties prenantes du sujet sur le terrain.

Les missions terrain ainsi que des échanges (email et téléphoniques) avec les acteur·rice·s pertinent·e·s seront organisés pour construire l’ensemble de l’étude régionale.

Livrables

– une étude régionale contenant : une revue de la littérature, une étude de cas sur la Côte d’Ivoire, et des recommandations de positionnement pour UNFPA

– pour chaque mission terrain : termes de référence et compte-rendu

– une brochure (résumé exécutif) d’une dizaine de pages qui pourra également servir d’outils de plaidoyer

Ces études format word serviront de base pour l’édition et la publication de documents UNFPA.

Profil du·de la consultant·e

Titulaire d’un diplôme universitaire (bac +4 au moins) en sciences sociales, sciences politique ou santé public

Compétences :

– Connaissance approfondie de la zone étudiée (Afrique de l’Ouest-,

– Connaissance approfondie des droits et de la santé sexuels et reproductifs

– Connaissances approfondie de l’approche genre et de l’approche basée sur les droits

– Excellentes capacités de traitement de l’information et rédactionnelles,

– Bonnes capacités de communication orale et de négociation

Savoir-être :

– Sens du contact, du relationnel

– Sens de l’initiative et de l’anticipation

Modalités de travail avec Equipop

Cette consultance s’effectue en travail à domicile et nécessite d’avoir son propre équipement informatique.

Des échanges réguliers (skype, emails) avec la personne chargée du suivi chez Equipop permettront de partager les principales étapes de la recherche, afin de s’assurer de la bonne orientation des travaux.

Ces échanges s’intensifieront durant le mois de novembre, lors de la finalisation de l’étude régionale.

Chronogramme

AOÛTSEPTOCTNOV
Contractualisation
Revue et analyse de la documentation
Point sur la revue de la littérature
Discussion grandes lignes du doc
Planification des missions
Élaboration du draft + missions terrainÉlaboration du document final

Organisation du travail du consultant

Revue de littérature et documentaire : 5 jours

Collecte terrain : 15 jours

Rédaction / conception des supports : 9 jours

Une deuxième vague de rédaction / conception des supports de 5 jours pourra être envisagée en 2020

Proposition budgétaire en Euros

Budget prévu, hors frais de missions pris en charge par Equipop : 13 050€

Propositions des candidat·e·s

Les candidat·e·s devront soumettre : une proposition technique, une proposition financière et un CV détaillé du ou des consultant·e·s

Les candidatures sont à envoyer avant le 23 août à 18h30 GMT par courrier électronique, avec pour objet « Consultance SHM » à marguerite.bannwarth@equipop.org et dominique.pobel@equipop.org.

Seules les candidatures retenues seront contactées.