– Equipop présente le projet Change Plus à la Maison des Femmes de Saint-Denis
Le 07 Juillet 2017, l’équipe du Dr. Ghada Hatem a accueilli les médiateurs et médiatrices de changement du projet européen Change Plus, à la Maison des Femmes de Saint-Denis. Les médiateurs et médiatrices ont eu l’opportunité d’exposer leur travail de prévention des Mutilations Sexuelles Féminines (MSF) au sein des communautés d’Afrique de l’Ouest en France.
Des médiateurs‧médiatrices engagé•e•s pour promouvoir l’abandon des MSF
Les médiateurs et médiatrices de changement – Dieynaba Ball, Fatima Dia, Roukiatou Sissoko et Soumaïla Sissoko – étaient présent‧e‧s à la Maison des Femmes pour partager leurs expériences et retours en matière de sensibilisation des communautés. Soumaïla a effectué un rapide rappel sur l’ensemble des formations dispensées aux médiateurs‧médiatrices. Comme l’a souligné Fatima, « la formation Change Plus a apporté de solides outils de communication que nous mettons en pratique lors des séances de sensibilisation ». De plus, le projet offre aux médiateurs et médiatrices la possibilité d’intégrer les réseaux européens œuvrant à la promotion de l’abandon des MSF :
- formations sur les MSF,
- rencontres entre les médiateurs et médiatrices d’autres pays européen impliqué‧e‧s dans le projet,
- programme d’ambassadeurs‧drices du réseau End FGM EU.
Les médiateurs et médiatrices présent·e‧s font preuves de beaucoup de courage pour porter le sujet tabou des MSF dans les communautés. Cependant, pour Soumaïla et Fatima « il n’y a jamais eu de menaces, mais nous avons très souvent affaire à des discussions houleuses avec des personnes ne comprenant pas notre démarche. Mais nous devons continuer à promouvoir le changement ». Leurs convictions personnelles et leur détermination sont une force pour continuer la promotion de l’abandon de la pratique des MSF.
Un dialogue intracommunautaire prometteur
Pour Sokhna Fall Ba, chargée de mission pour le projet Change Plus, « ce projet met en place un concept important : des personnes issues des communautés qui parlent à leurs communautés ». Les médiateurs et médiatrices sont unanimes sur l’importance de l’utilisation de leurs langues d’origines lors des séances de sensibilisation. D’ailleurs, ils‧elles sont polyglottes et connaissent parfaitement les coutumes et méthodes de communication à adopter au sein de leurs communautés. Durant la réunion, Roukiatou a pu présenter un petit lexique autour de l’excision et des organes génitaux en bambara, peul et soninke. Cela a été l’occasion d’expliquer à l’équipe de la Maison des Femmes les tabous linguistiques qui existent autour des MSF et qui peuvent rendre les discussions très complexes.
Les personnes présentes ont aussi pu assister à la projection du court-métrage « Amina », sur la prise en charge d’une jeune femme somalienne excisée qui a trouvé refuge en Allemagne.
Cette réunion a permis d’envisager des pistes de collaboration entre Equipop et La Maison des Femmes, qui pourrait devenir un espace d’intervention pour les médiateurs et médiatrices de changement.