– Equipop engagée avec les jeunes pour #ZéroViolence dans les écoles nigériennes !
Au Niger, Equipop s’engage avec les Jeunes Leaders pour le Plaidoyer dans leur campagne de lutte contre les violences sexistes et sexuelles en milieu scolaire. Rejoignez-nous !
D’après leur enquête, 1 élève sur 5 a été victime d’attouchements sexuels à l’école. Dans toutes les écoles où iels se sont rendu·e·s : les violences sexistes et sexuelles sont présentes. Il est urgent de briser le tabou et de demander au gouvernement d’agir ! Du 12 au 26 octobre 2022, les Jeunes Leaders pour le Plaidoyer mènent la campagne #ZéroViolence pour libérer la parole et interpeller le Ministère de l’Éducation sur la nécessité de revoir le règlement intérieur des établissements publics secondaires.
Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre du projet “Jades II”, Jeunes et Adolescent·e·s En Santé phase 2, qui a pour objectif de renforcer le plaidoyer pour les droits et la santé sexuels et reproductifs des jeunes au Niger, notamment des jeunes femmes, exposées à de multiples vulnérabilités. Elle est mise en œuvre avec l’appui de Lafia Matassa, Equipop, l’ONG Solthis et de consultant·e·s expert·e·s.
LES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES : UNE RÉALITÉ DANS LES ÉCOLES NIGÉRIENNES
Les Jeunes Leaders pour le Plaidoyer sont 30 jeunes nigériennes et nigériens engagé·e·s depuis mars 2020 dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) en milieu scolaire. Iels ont conduit entre le 23 mai et le 4 juin 2022 une enquête dans 7 établissements secondaires publics des communes I, III et IV de Niamey et I, II et III de Maradi. Réalisée après l’accord du comité d’éthique du ministère de la santé, l’enquête à permis de réaliser plus de 750 questionnaires et plus de trente de focus groupes avec les élèves et les responsables scolaires.
Les résultats sont inquiétants :
- Plus d’un·e élève sur 5 déclare avoir été victime de violences sexistes et sexuelles (attouchements sexuels, baisers forcés, dénigrement, viols…)
- 83% des élèves victimes de VSS n’ont jamais parlé des violences subies, le plus souvent par peur, manque de confiance ou ne sachant pas vers qui se tourner
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- Les auteur·rice·s cités sont majoritairement des élèves, mais aussi des professeur·e·s ou personnels des établissements.
- Près d’un·e élève sur deux (45%) ne considère pas le viol (rapport sexuel forcé) comme une violence sexuelle
POUR #ZÉROVIOLENCE, MOBILISONS NOUS COLLECTIVEMENT !
Pour mettre en lumière ce problème de société majeur et nous faire entendre des autorités, les Jeunes Leaders pour le Plaidoyer lançent ce 12 octobre la campagne #ZéroViolence, dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Tout au long de cette campagne et à l’occasion d’un événement le plaidoyer le 20 octobre 2022, elles et ils demanderont au Ministère de l’Education de revoir l’arrêté n° 0064 du 16 Mars 2020 déterminant le canevas de règlement intérieur des établissements scolaires du secondaire, afin de prévenir, protéger et prendre en charge les victimes et témoins de violences sexistes et sexuelles en milieu scolaire.
Rejoignez la campagne #ZéroViolence sur Twitter et Facebook !
Les violences sexistes et sexuelles peuvent être définies comme suit :
Violences sexistes : Le sexisme désigne l’ensemble des préjugés ou des discriminations reposant sur le sexe ou, par extension, sur le genre d’une personne. Les violences sexistes consistent à humilier ou rabaisser une personne en fonction de son sexe et/ou de son genre et elles peuvent se manifester de différentes manières : discrimination, violences physiques, injures mais aussi “blagues”, remarques etc… Violences sexuelles : Elles désignent tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avance de nature sexuelle dirigés contre la sexualité d’une personne en utilisant la coercition commis par une personne indépendamment de sa relation avec la victime. |