– Equilibres & Populations s’engage pour la disponibilité des produits contraceptifs au Burkina Faso
Afin de contribuer à améliorer les conditions d’accès des populations aux services de planification familiale, Equipop a travaillé avec les acteurs politiques et la société civile pour renforcer leurs capacités, notamment en matière de stratégies de plaidoyer. En parallèle, l’ONG a initié des rencontres de plaidoyer auprès du Ministre de la santé pour le rétablissement à 500 000 000 FCAF de la ligne budgétaire nationale allouée à l’achat des produits contraceptifs.
Toujours une forte demande en matière de planification familiale
Dans le pays, 24% des femmes et des jeunes filles en âge de procréer ont encore des besoins non satisfaits en matière de PF (EDS 2010). Comme le confirme la Direction des politiques de population, un tiers des grossesses ne sont pas planifiées et plus de 200 000 femmes tombent enceintes chaque année sans intention d’avoir un enfant.
Les autorités nationales ont déployé des efforts importants en faveur de la planification familiale (PF) : adoption des politiques, développement des programmes et des engagements pris. Cependant, la prévalence contraceptive moderne reste faible avec un taux de 15%.
En faisant de la planification familiale une priorité, le Burkina Faso avait ainsi pris l’engagement d’allouer des fonds pour l’achat des produits contraceptifs au profit des femmes et des jeunes filles en âge de procréer. Cette ligne qui faisait du Burkina Faso, le premier de la classe des pays membres du partenariat de Ouagadougou avait évoluée jusqu’à 500 000 000 FCFA 2014 avant de connaitre une baisse considérable en 2016 à 300 000 000 FCFA ce qui inquiète les acteurs.
La société civile se mobilise auprès de gouvernement pour l’achat de produits contraceptifs
Face à cette situation, Equilibres & Populations a donc entrepris, avec la société civile, de plaider auprès du Ministre de la santé pour le rétablissement de la ligne budgétaire nationale allouée à l’achat des produits contraceptifs à 500 000 000 FCAF.
Dans un premier temps, Equipop a travaillé avec la société civile à renforcer leurs capacités de plaidoyer. Suite à cela, des rencontres de demandes de soutien et d’accompagnement ont été initiées par Equipop auprès d’autres personnes ressources capables d’influencer le Ministre de la santé dans sa décision en faveur de la planification, surtout dans un contexte de gratuité des soins offerts aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes. Durant cette phase, de nouveaux acteurs de la société civile et même des parlementaires tous engagés pour la santé de la mère et de l’enfant ont collaboré et participé à cette action de plaidoyer.
Une réponse favorable du gouvernement à cette requête permettra de réduire les ruptures et par conséquent de rendre disponible les produits pour toutes les femmes afin de lutter contre les mortalités maternelles et infantiles au Burkina Faso.