– Les enjeux du plan national de lutte contre l’excision
Marlène Schiappa, la Secrétaire d’État chargée de l’égalité femmes-hommes, a présenté, le 21 juin, un Plan national de lutte contre les mutilations sexuelles féminines (MSF), à la Maison des Femmes de Saint-Denis. Equipop a contribué à l’élaboration de ce plan, qui prévoit notamment d’améliorer la santé des femmes victimes de MSF, et d’assurer une meilleure prévention auprès du public.
Avec la signature du Plan national de lutte contre les mutilations sexuelles féminines (MSF), Equipop s’affirme comme un acteur incontournable auprès de l’État pour mettre fin aux MSF.
Equipop parmi les associations expertes
Ce plan interministériel (2018-2022) a été élaboré grâce aux contributions des principales associations françaises expertes dans le domaine des MSF : la Fédération GAMS, Excision, parlons-en !, le CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français), le Fonds pour la santé des Femmes, et Equipop. Il prévoit de mieux prendre en charge les femmes victimes ou les filles à risque de MSF, car cette pratique a des conséquences néfastes sur la santé, tant au niveau physique que psychologique.
Des statistiques de 2009 à actualiser
Ce plan prévoit d’établir un état des lieux des MSF en France. Aujourd’hui, on dénombre entre 53 000 et 60 000 femmes ayant subi une mutilation vivant en France, mais ces chiffres datent de 2009. Cette actualisation permettra de développer des outils de prévention adéquats. Les actions de prévention des associations seront aussi valorisées, telles que celles développées par le Collectif Prévenir & Protéger, label “Grande Cause nationale” 2019, dont Equipop fait partie.
Former les professionnel·le·s
La formation des professionnel·e·s constitue un autre volet primordial de ce plan, afin qu’ils et elles puissent mieux prendre en charge les femmes victimes, mais aussi identifier les filles potentiellement à risque. Ce travail de formation est une action déjà portée par Equipop, au sein du projet Let’s CHANGE grâce aux formatrices de changement qui forment les professionnel·e·s sur toutes les problématiques des MSF. Les associations sont depuis longtemps engagées dans cette lutte pour mettre fin à la pratique, et l’engagement de l’Etat permettra de donner davantage de pouvoir d’action aux acteurs et actrices de terrain.