– 7ème Conférence Africaine sur la Santé : Alliance Droits et Santé se mobilise pour les adolescentes
Equipop et les Scouts du Niger étaient à Accra, Ghana, du 8 au 12 février derniers pour représenter Alliance Droits et Santé lors de la septième Conférence Africaine sur la Santé et les Droits Sexuels (CASDS).
La CASDS se veut un forum panafricain pour le partage et les discussions autour des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR). Cette année, 600 participants – organisations de la société civile (OSC), activistes, médias, partenaires techniques et financiers, et représentants des gouvernements – avaient fait le voyage pour échanger autour des DSSR des adolescentes et de la réalisation du dividende démographique en Afrique subsaharienne.
Voici quatre idées à retenir de cette conférence !
Les adolescentes revendiquent leur droit à participer
A travers le continent, les adolescentes participent à ou créent des espaces afin de faire entendre leurs voix sur les DSSR, et en particulier la PF, les violences sexuelles ou basées sur le genre, le mariage des enfants et les mutilations sexuelles féminines. Il existe diverses plateformes formelles et réseaux permettant aux jeunes et adolescentes de prendre part à l’élaboration et le suivi des programmes et politiques publics en DSSR. Mais davantage doit être fait pour que leurs voix comptent réellement ! Le réseau Alliance Droits et Santé a ainsi fait de la participation des adolescentes aux programmes et politiques publics en DSSR l’une de ses priorités de plaidoyer.
Les adolescentes revendiquent leur diversité
Les adolescentes ne sont pas toutes les mêmes. Il faut reconnaître et réaliser les droits des adolescentes vivant avec un handicap, des jeunes vulnérables en milieu urbain et rural, des jeunes filles mariées et jeunes mères, des adolescentes déscolarisées.
Les adolescentes revendiquent leur droit à des services de SSR adaptés
Des études ont été menées pour identifier ce qui marche en matière de services de SSR adaptés aux publics jeunes. On sait par exemple qu’il n’est pas nécessaire de fournir des services séparés pour les adolescentes, mais qu’il vaut mieux utiliser et adapter les services existants. Il est également crucial de renforcer les capacités des personnels de santé en continu afin d’améliorer la qualité des services proposés aux adolescentes. Enfin, il faut impliquer davantage les jeunes, ce qui permettrait aussi de proposer des services de qualité et correspondant réellement à leurs besoins.
Les adolescentes demandent à vivre libres de toute forme de violence
Le mariage des enfants, les violences sexuelles et basées sur le genre, et les mutilations sexuelles féminines sont autant de formes de violences faites aux jeunes filles. Lors du discours de lancement de la CASDS, le président de la République du Ghana, John Dramani Mahama, a ainsi explicitement condamné la pratique du mariage des enfants. Pendant la CASDS, le chapitre ghanéen de la campagne de l’Union Africaine visant à mettre fin au mariage des enfants d’ici 2020 en Afrique, a été lancé, témoignant ainsi de la reconnaissance de cette pratique comme une forme de violence aux conséquences dramatiques. Les acteurs des DSSR de l’ensemble du continent doivent désormais travailler ensemble pour que les engagements et prises de position des gouvernements ne restent pas lettres mortes.
Depuis 2013, Alliance Droits et Santé mobilise les communautés et les décideurs politiques afin de renforcer la participation et la prise en compte des besoins en matière de DSSR des jeunes et des adolescent·e·s en Afrique de l’Ouest francophone. Nous repartons d’Accra avec de nouvelles idées et des convictions renforcées pour alimenter notre travail de plaidoyer et de mobilisation sociale en faveur d’une amélioration du statut et de la santé de ce public clé.