– Rolland Agbessi, pour une meilleure gouvernance de la société civile ouest-africaine

– Rolland Agbessi, pour une meilleure gouvernance de la société civile ouest-africaine

Rolland Agbessi est Directeur Exécutif du Scoutisme Béninois, membre d’Alliance Droits et Santé.

En quoi un appui spécifique en matière de développement organisationnel (DO) est précieux pour votre structure ? 

Au Scoutisme Béninois, nous nous sommes donné pour défi de porter notre organisation au rang des meilleures, en matière de bonne gouvernance et de gestion et de façon générale, dans notre sous-région. Pour y arriver, nous avons conscience qu’il faut des efforts qui peuvent appeler à faire des réformes institutionnelles profondes, à changer nos habitudes, etc. Loin, donc, des engagements en matière de mobilisation de ressources et de mise en œuvre des projets communautaires qui nourrissent notre quotidien, le DO apparaît comme une solution adaptée à ce besoin spécifique de connaître ses points forts et de travailler à renforcer ses points d’amélioration. Grâce au DO, le Scoutisme Béninois, en août 2018, a été certifié par la Société SGS à l’outil GSAT 2.0 — outil d’évaluation du soutien global, norme de qualité propre à l’organisation mondiale du mouvement scout — comme l’une des meilleures organisations scoutes au monde en matière de bonne gouvernance et la première en Afrique francophone.

Jusqu’à présent, qu’avez-vous réussi à faire grâce à cet appui ? 

A ce jour, grâce au DO, le Scoutisme Béninois a pu mettre en œuvre 5 Projets d’Amélioration Prioritaire. Ils ont, notamment, permis de procéder à l’élaboration de notre plan stratégique et opérationnel 2016-2019 et à la mise en place d’une stratégie de communication. Nous avons également été en mesure, avec le DO, de procéder à l’élaboration d’un manuel de gestion administrative et financière, et avons pu acquérir un logiciel comptable.

Comment voyez-vous la suite du processus ?

Nous pensons que le défi est de pouvoir faire profiter aux organisations membres de l’Alliance Droits et Santé, comme aux membres individuels, les acquis et autres expériences développé·e·s dans le cadre de l’engagement de chacune de nos organisations au processus DO. La systématisation de la capitalisation et le partage des expériences peut être une voie à suivre. L’avenir ne peut pas être envisagé sans le DO car, comme le dit le sage, parvenir au sommet n’est pas le problème, c’est de pouvoir rester au sommet qui est le défi. Ainsi, l’existence d’un Fonds DO, la mise en place prochaine de la certification qualité et l’appui continu d’Equipop dans la conduite de nouvelles auto-évaluations, la mise en œuvre des Projets d’Amélioration Prioritaire, etc. permettront de relever ce défi.

Comment appréciez-vous le nouveau rôle des Organisations de la Société Civile dans la gouvernance du Fonds DO? L’une de nos valeurs au sein de l’Alliance est la transparence. Nous saluons, en ce sens, l’ingénieuse idée de l’implication, à tous les niveaux, des organisations membres de l’Alliance à l’attribution des Fonds DO.