– Le pouvoir des mots au service des droits des femmes et des filles

– Le pouvoir des mots au service des droits des femmes et des filles

Le 11 avril dernier, l’ADHS et Equipop co-organisaient un concours d’éloquence pour les droits des femmes. Les cinq finalistes ont offert à l’audience des plaidoyers tous aussi puissants les uns que les autres, nous rappelant la soif d’engagement de la jeunesse d’aujourd’hui. Lumières sur leur prestation…

Mercredi 11 avril, peu avant 19h. L’audience continue de franchir les portes de l’Amphithéâtre III du centre Panthéon pour assister au concours d’éloquence pour les droits des femmes organisé par l’Association des Droits de l’Homme (ADHS) de la Sorbonne et Equipop.
Nombreuses sont les personnes venues applaudir nos cinq finalistes qui s’apprêtent à discourir sur la célèbre citation de Simone de Beauvoir :

“N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.”

La pression monte pour nos candidat·e·s alors qu’Alain Marié, Président d’Equipop, introduit le concours d’éloquence en soulignant l’importance pour Equipop d’établir une relation plus étroite avec les jeunes en France.

Première de nos finalistes à se lancer, Léonie n’hésite pas à questionner la formulation utilisée par l’autrice du Deuxième Sexe :

Mais  »être vigilantes » … rien ne vous choque ?
Etre vigilantEs, eh bien moi il m’est apparu qu’une lettre était en trop. Un vulgaire « e » a bien failli tuer dans l’œuf toute adhésion de ma part à l’affirmation de l’honorable Castor. Les droits des femmes seraient une affaire de femme à régler entre femmes ? Je ne le crois pas. C’est une affaire d’égalité. D’égalité de tous les êtres humains entre eux.

 Sa prestation est accueillie avec ferveur par le public qui est désormais prêt à applaudir notre second candidat : Tom. Ce dernier souligne que « Les droits des femmes sont mis en danger, partout, tout le temps, ici et ailleurs » rappelant ainsi le caractère intersectionnel de la lutte féministe. Tout comme Léonie, il insiste sur le fait que « nous sommes toutes et tous concerné-e-s par les droits des femmes », femmes comme hommes.

 

Une nouvelle salve d’applaudissements vient rythmer le passage de la prestation de Tom à celle de notre troisième candidate, Louise, qui rappelle que la défense des droits des femmes n’est ni plus ni moins qu’une question de droits humains :

“Il faut constamment veiller au respect des droits humains. Or la femme est un être humain. Donc il faut rester vigilant quant aux droits des femmes.”

Après Louise, et sa plaidoirie très appréciée du public, c’est désormais au tour d’Amélie de s’attaquer à la citation de Simone de Beauvoir. Elle débute sa prestation en rappelant le fait, alarmant mais non moins véridique, que « Personne aujourd’hui dans la salle n’est en mesure de nommer un pays où les droits des femmes ne sont pas menacés ».
En effet, il n’existe aujourd’hui aucun endroit dans le monde, pays développés comme pays en voie de développement, où les femmes jouissent des mêmes droits et opportunités que les hommes. Ceci est une réalité que l’ensemble des finalistes ont brillamment retranscrite et notre dernière candidate à se présenter face à l’auditoire n’a pas fait exception.

Ariane, s’adressant directement à Simone de Beauvoir, insiste sur le fait que les menaces aux droits des femmes se logent également dans le quotidien, et non seulement en période de crise, et qu’il faut donc se méfier “des périodes de calme”. Les crises pouvant, à l’inverse, être porteuses d’avancées pour les droits des femmes à l’instar de la Seconde guerre mondiale qui a conduit à l’extension du droit de vote pour les femmes. Ariane conclut ainsi en beauté ce concours.

Le jury parti délibérer, les membres de l’équipe d’Equipop ont sensibilisé le public aux concepts de genre, droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR) ainsi qu’à la montée des conservatismes.

Le prix du public, décerné via un vote sur Facebook, est revenu à Ariane tandis que le prix du Meilleur Espoir est remporté par Léonie. Le prix de la Gagnante, enfin, fut décernée à Louise qui aura l’opportunité d’être aux côtés d’Equipop aux European Development Days, à Bruxelles, début juin.

Nous félicitons chaleureusement l’ensemble des participant·e·s au concours et remercions l’ADHS, co-organisatrice du concours.

C’est avec grand plaisir que nous avons constaté l’intérêt suscité par le thème des droits des femmes auprès des jeunes et nous espérons que ce premier concours d’éloquence marquera le début d’une relation fructueuse entre les jeunes désireux·ses de s’engager et Equipop !

Retrouvez ici les transcriptions des plaidoyers des finalistes.